Depuis sa création, Keepeek, leader français du Digital Asset Management, a toujours eu à cœur de faire travailler des équipes basées en France. De nombreux acteurs du logiciel se sont pourtant largement tournés vers l’offshore, alors pourquoi adopter cette stratégie ?
Thomas Larzillière, directeur de Keepeek depuis sa création en 2008, explique les raisons de ce choix.
Localisation de nos équipes entre Paris et Rennes
Keepeek est né à Paris, mais a rapidement été confronté à un vrai problème de recrutement pour ses collaborateurs techniques. Les salaires parisiens et le coût des bureaux était difficilement compatibles avec nos moyens. Nous avons étudié plusieurs possibilités, notamment le offshore. Nous avons finalement saisi l’opportunité de lancer l’agence de Rennes pour y placer notre direction technique. Il s’agissait d’un choix économique, mais également d’un choix stratégique de recrutement en profitant d’une région riche en écoles d’ingénieurs. Nous n’avons jamais regretté ce choix et Rennes est aujourd’hui la plus grande agence de Keepeek.
L’appel des sirènes du offshore
Bien évidement, nous avons étudié les différentes options que l’on pouvait activer pour accélérer notre développement. L’équation économique proposée par l’offshore est attirante et permet de mobiliser des ressources difficiles à trouver dans l’hexagone. En termes d’organisation, nous avons regardé comment nos méthodes agiles de développement pouvaient faciliter (ou non) l’intégration d’équipes très distantes.
Nous avons finalement décidé de ne pas activer cette possibilité et de concentrer nos forces sur les équipes locales. La question de la compétitivité est alors abordée à travers une amélioration de nos processus internes.
Optimisation des processus internes pour compenser le coût des salaires
Notre stratégie est de chercher l’optimisation dans nos processus pour que nos équipes ne gaspillent pas leur temps. C’est la démarche Lean que nous avons engagée en 2018. Notre démarche rend possible de gagner au fur et à mesure du temps sur nos tâches répétitives et amener nos ingénieurs à développer leur culture d’amélioration continue. Cette chasse au gaspillage devient progressivement une culture d’entreprise.
Agilité, communication et télétravail
Cela fait plus de dix ans que Keepeek a adopté les méthodes agiles (Scrum, Kanban, Lean). La question de la communication est au cœur de ces méthodes. Le management visuel, les standup matinaux et les mêlés de sprint sont autant de rituels qui participent à fluidifier les échanges. Une proximité physique régulière permet de lever de nombreuses difficultés, que la distance a tendance à enraciner. Nous facilitons le télétravail pour nos équipes, mais demandons des rencontres physiques régulières à nos collaborateurs.
Conservation du savoir
Nous établissons avec nos clients des relations dans la durée et il est primordial de conserver la mémoire technique et fonctionnelle au sein de nos équipes. Nous avons par exemple un client qui en 6 ans a renouvelé 8 fois son équipe interne. C'est un atout que de notre côté le chef de projet et les développeurs soient toujours les mêmes pour assurer la continuité. Nous pensons que cette fidélité est liée au management de proximité, à la cohésion du groupe et à l’esprit que l’équipe a développé.
Cette cohésion nous paraît inenvisageable dans un contexte offshore.
Sécurité et confidentialité
Nous travaillons avec de très grands acteurs du CAC 40. Les projets que nous menons et les données que nous manipulons revêtent souvent un caractère confidentiel. Nous sensibilisons nos équipes régulièrement sur ces sujets. Il est pour nous beaucoup plus rassurant de bien connaître nos collaborateurs et de mettre en place avec eux les bonnes pratiques de sécurité.
Notre engagement citoyen
Nous ne brandissons pas spécialement un drapeau français (ou breton :) ), mais nous revendiquons une certaine fierté à créer de l’emploi sur le territoire français. Nous tenons aussi à être cohérents et honnêtes vis à vis de nos institutions. Nous avons bénéficié des statuts JEI et CII. Bpifrance est également notre partenaire de financement. La ville de Rennes nous a aussi aidé. En retour, il nous paraît indispensable que ces financements alimentent notre écosystème local.